Description
Pendant son exil parisien (1843-1845), Karl Marx rédige les fameux Cahiers de Paris, dont sont issus les Manuscrits de 1844 et ainsi que les Notes sur James Mill. Ces notes sont les plus développées et les plus complètes de tous les cahiers parisiens. Elles sont pour la première fois traduites et publiées intégralement en français.
Elles nous font pénétrer dans le laboratoire du jeune Marx, dans sa critique de l’économie politique et son travail de lecteur et de traducteur. Elles se rapportent indirectement à la théorie économique de Ricardo, que Mill ne ferait que populariser. Marx rend compte de façon linéaire des premiers chapitres de l’ouvrage en notant les références aux pages correspondantes. Puis, il en vient à interrompre ce mouvement, à écrire en son nom propre. Les Notes sur Mill font de ce fait l’objet d’un enjeu d’interprétation de l’œuvre de Marx dans son ensemble. Marx aurait donné là l’une des rares expressions de ce qu’il faudrait entendre par un rapport de production « humain » dans une société non capitaliste et non aliénée.
Le présent volume situe les Notes sur Mill dans l’ensemble du corpus parisien, en examinant leur lien avec les Manuscrits économico-philosophiques et leur réception éditoriale au XXᵉ siècle. Il propose une traduction littérale, attentive au geste même de Marx traducteur, et met en évidence le rôle formateur de ce travail de lecture et de traduction dans la genèse de la critique de l’économie politique. Le texte a été traduit par Herbert Holl, Alain Patrick Olivier et Maïwenn Roudaut dans le cadre du séminaire MARXMILL (université de Nantes, 2019-2020).
Ce livre a bénéficié du soutien de la Fondation Gabriel Péri et du Centre de Recherche en Éducation de Nantes.




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