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Isabelle Coutant, Politiques du squat. Scène de la vie d’un quartier populaire

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Description

Cet ouvrage défraichi est un peu jauni et tacheté sur la tranche.

Ici, à certains égards, le temps s’est arrêté. La vague rénovatrice des années 70-80, bloquée par la crise immobilière, s’est retirée en laissant face à face les nouveaux arrivants, cadres moyens, et les anciens résidents du quartier, ouvriers ou employés, qui n’en ont pas encore été éloignés. Mais, dans les immeubles vétustes, inoccupés, car les anciens occupants en ont été chassés, d’autres, plus démunis encore, presque tous immigrés, s’installent. Parfois illégalement. L’auteur, sociologue, habitante du quartier, s’est intéressée aux relations ambiguës entre occupants d’un squat voisin, autorités et population environnante. Elle a mené une enquête et propose dans ce livre un passionnant aperçu des interactions et des questionnements qui, loin des ministères et des états-majors, tissent la vie politique locale. Que faire de ces squatters encombrants ? Qu’en pensent l’assistante sociale, l’instituteur, le commissaire, les élus locaux ? Dans le quartier, des associations se mobilisent qu’en pense le voisinage ? Comment les squatters réagissent-ils aux attentions et aux injonctions dont ils sont l’objet ? Isabelle Coutant fait apparaître sous un jour différent les thèmes des controverses politico-médiatiques du moment :  » l’exclusion « ,  » l’immigration « ,  » les incivilités « ,  » la délinquance « ,  » la violence des jeunes « .

Les meilleurs terrains ne sont pas toujours les plus lointains. L’enquête sociologique d’Isabelle Coutant commence en face de chez elle, dans un immeuble décrépi d’un arrondissement populaire du nord de Paris, où quatre familles de squatters se sont établies … Isabelle Coutant restitue l’itinéraire et la vie précaire des squatters, mais aussi les multiples réactions que leur présence suscite. On découvre ainsi le malaise des représentants de l’Etat, écartelés entre la défense du droit de propriété et la reconnaissance d’un droit au logement, ou les conceptions divergentes des deux associations du quartier, celle des « vieux », animée par des cadres quadragénaires pour qui le squat symbolise la dégradation des lieux, et celle de jeunes rappeurs, socialement proches des squatters. Derrière les commentaires divers, les préventions du commissaire, l’hostilité des uns, la solidarité des autres, ou encore l’attitude contrastée de ces gardiens d’immeuble votant FN et défendant les « bons squatters » conformes aux normes, la densité des peurs sociales se révèle.

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